5 étapes clés pour sécuriser vos bases de données
- Activer l’authentification multifacteur (MFA) Obligatoire pour tous les accès externes aux bases de données. Recommandé : outils comme Duo Security, Google Authenticator, ou Microsoft Entra ID.
- Supprimer les comptes partagés Utilisez uniquement des comptes nominatifs. Assurez un suivi individuel via un système de journalisation comme Splunk ou Elastic Security.
- Segmenter le réseau pour limiter la propagation Appliquez une stratégie de défense en profondeur (ex. : Cisco TrustSec, Fortinet). 80 % des violations massives auraient pu être contenues avec cette méthode.
- Limiter les extractions de données Mettez en place des quotas techniques d’exportation et des droits d’accès précis via un système RBAC (Role-Based Access Control).
- Sécuriser les API et surveiller les flux Utilisez des passerelles API (ex. : Kong, Axway, Apigee) couplées à des solutions WAAP comme Akamai ou Imperva. Ces outils détectent en temps réel les attaques par credential stuffing, injections SQL, etc.
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La protection des bases de données s’impose comme un défi majeur pour les entreprises en 2025. 5 629 notifications de violation de données enregistrées par la CNIL en 2024, soit une hausse de 20% par rapport à 2023. Un fait plus alarmant encore, 93% de ces incidents concernent des pertes de confidentialité causées par des intrusions externes.
Les nouvelles exigences de la CNIL pour 2025 s’inscrivent dans un contexte de risque croissant. Votre entreprise doit absolument s’adapter à ces obligations renforcées pour éviter des sanctions financières pouvant atteindre 20 millions d’euros ou 4% du chiffre d’affaires annuel. La CNIL prévoit d’ailleurs d’intensifier ses contrôles dès 2026, notamment sur l’implémentation de l’authentification multifacteur pour les grandes bases de données.

Les nouvelles menaces sur les bases de données en 2025
Les bases de données de toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, subissent désormais des attaques d’une complexité et d’une envergure jamais observées auparavant. Quelles solutions adopter pour garantir une protection efficace de votre patrimoine numérique face à ces nouvelles stratégies d’agression?
Explosion des fuites de données clients : chiffres clés
Les premiers mois de 2025 montrent déjà une situation préoccupante, avec des fuites de données qui dépassent les seuils critiques de 2024, année durant laquelle plus d’un milliard d’enregistrements avaient été volés. Les statistiques sont frappantes : la CNIL a constaté que près de 80% des violations majeures en 2024 résultaient d’usurpations de comptes d’employés ou de sous-traitants protégés par un simple mot de passe.
Les exemples d’incidents récents parlent d’eux-mêmes. PowerSchool a subi une attaque touchant potentiellement 62 millions d’élèves et 9,5 millions d’enseignants. Community Health Center a découvert qu’un pirate avait compromis les données personnelles de plus d’un million de patients. Plus critique encore, la Defense Information Systems Agency (DISA) a confirmé une brèche ayant exposé les informations de plus de 3,3 millions de personnes.
Évolution des attaques : credential stuffing, ransomware, exfiltration silencieuse
Les cybercriminels de 2025 se montrent plus compétents et créatifs, utilisant des outils de pointe pour compromettre vos données. Trois méthodes d’attaque dominent particulièrement le paysage des menaces.
Premièrement, le credential stuffing (bourrage d’identifiants) connaît une recrudescence inquiétante. Cette technique consiste à réaliser des tentatives d’authentification massives sur des sites web à partir de couples identifiants/mots de passe volés. Son efficacité repose sur la réutilisation fréquente des mêmes identifiants par les utilisateurs sur plusieurs plateformes.
Deuxièmement, les ransomwares ont considérablement évolué. En 2025, ils ne se limitent plus à chiffrer vos fichiers – ils pratiquent désormais la double extorsion : les attaquants volent d’abord vos données sensibles avant de les chiffrer, puis menacent de les divulguer publiquement si la rançon n’est pas payée. Cette stratégie touche particulièrement les bases de données clients.
Enfin, l’exfiltration silencieuse de données s’impose comme une menace grandissante. Dans 25% des incidents analysés, les attaquants ont exfiltré des données en moins de cinq heures, une vitesse trois fois plus rapide qu’en 2021. Plus alarmant encore, dans 20% des cas, l’exfiltration s’est produite en moins d’une heure. Par ailleurs, les cybercriminels déplacent désormais leurs exfiltrations vers le cloud dans 45% des cas, compliquant considérablement leur détection.

Ce que la CNIL exige désormais des entreprises
Renforcement de l’authentification et de la supervision
L’authentification multifacteur n’est plus une simple recommandation mais devient essentielle selon la CNIL, particulièrement pour tous les accès externes à votre système d’information. Cette exigence repose sur un constat factuel : près de 80% des violations majeures en 2024 résultaient d’identifiants protégés uniquement par mot de passe. Pour sécuriser efficacement vos grandes bases de données, la CNIL recommande également:
- Une analyse approfondie des risques associés aux différents moyens d’accès
- L’usage exclusif de comptes nominatifs individuels, bannissant les comptes partagés
- La mise en place de restrictions sur le nombre de tentatives d’accès
La journalisation devient par ailleurs obligatoire. Vous devez déployer des systèmes d’enregistrement permettant une détection précoce des incidents et leur analyse détaillée après coup.
Limitation des risques liés aux fuites de données
La CNIL exige désormais des limitations techniques sur les volumes de données exportables, notamment pour les fonctionnalités d’extraction massive. En outre, vous devez appliquer une politique d’habilitation rigoureuse limitant les accès aux seules données strictement nécessaires aux missions de chaque utilisateur.
Ainsi, la protection des données personnelles en 2025 nécessite une surveillance en temps réel des flux réseau et des journaux d’activités, avec des moyens humains adéquats pour analyser et réagir rapidement aux alertes.
Responsabilisation des acteurs internes et externes
Le principe d’accountability (responsabilisation) est au cœur des exigences 2025. Vous devez démontrer la mise en œuvre de mécanismes internes garantissant le respect du RGPD.Cela inclut : La formation et sensibilisation régulières du personnel, avec des programmes adaptés aux différents profils (collaborateurs, développeurs, dirigeants).
Concernant les sous-traitants, un contrat précisant les éléments de l’article 28 du RGPD est obligatoire. La CNIL demande également d’exiger la transmission de la Politique de Sécurité des Systèmes d’Information (PSSI) et des preuves de certifications en matière de sécurité
Implication du DPO dans la sécurisation des traitements
Le Délégué à la Protection des Données (DPO) doit désormais être impliqué systématiquement dans la démarche de sécurisation. Son rôle inclut la sensibilisation des acteurs, l’intervention lors de chaque projet de création ou d’évolution d’un traitement, et la participation aux analyses d’impact.
La CNIL insiste particulièrement sur trois conditions essentielles : le DPO doit détenir les compétences requises, disposer de moyens suffisants, et pouvoir agir en toute indépendance. En tant que “chef d’orchestre” de la conformité, il doit collaborer étroitement avec le Responsable de la Sécurité des Systèmes d’Information (RSSI) pour organiser des contrôles réguliers et suivre les plans d’actions correctifs.

Les technologies recommandées pour une sécurisation avancée
Pour répondre aux exigences croissantes de la CNIL, l’usage de technologies avancées est devenu indispensable. Nous identifions les solutions les plus efficaces pour renforcer la protection de vos données contre les cybermenaces.
Défense en profondeur : segmentation réseau, cloisonnement applicatif
La segmentation réseau divise l’infrastructure en zones, limitant la propagation des attaques. 80 % des violations majeures auraient pu être contenues grâce à cette méthode. Le cloisonnement système ajoute une couche de sécurité en limitant les droits d’accès à chaque segment, réduisant ainsi la surface d’attaque.
Cryptographie post-quantique : état de l’art et cas d’usage
Face à la menace quantique, la cryptographie post-quantique (PQC) s’impose pour prévenir les attaques futures sur les données chiffrées. Les algorithmes CRYSTALS-Kyber et Dilithium, validés par le NIST, assurent une protection durable. Les solutions hybrides combinant PQC et chiffrement classique sont à privilégier jusqu’en 2030.
Architecture Data Mesh et sécurité distribuée
Le Data Mesh sécurise les échanges entre domaines métiers via des contrôles d’accès décentralisés et un chiffrement natif. Chaque équipe est responsable de la protection de ses propres données, renforçant ainsi la résilience globale.
Sécurisation CRM et bases clients : bonnes pratiques
Les CRM étant des cibles sensibles, il est crucial de restreindre les champs libres, de fixer une durée de conservation (3 ans pour les prospects) et de limiter les accès selon les besoins métiers.
Surveillance des API et des accès via Edge computing
La sécurisation des API passe par des passerelles et plateformes de gestion intégrant authentification, autorisation et contrôle de débit. L’Edge computing rapproche les contrôles des points d’accès, accélérant la détection des anomalies. Les WAF évoluent en WAAP, analysant les menaces sur le trafic API.
Comment se préparer à un contrôle de la CNIL en 2025
L’anticipation est clé face à l’intensification des contrôles (321 en 2024). Une bonne préparation vous permettra de démontrer votre conformité de manière convaincante.
Audit de conformité RGPD 2025 : checklist technique
L’audit technique identifie les écarts avec les nouvelles exigences. Une approche itérative, avec des cycles courts, convient bien aux traitements sensibles. En 2025, la CNIL cible notamment les applis mobiles, les collectivités territoriales et l’administration pénitentiaire.
Documentation des traitements et registre des violations
La documentation représente le socle incontestable de votre conformité. Votre dossier doit impérativement contenir :
- Le registre des traitements
- Les AIPD pour les traitements à risque
- Les contrats de sous-traitance
- Les preuves de consentement
- Le registre des violations, détaillant chaque incident et les mesures prises
Formation des équipes
Des formations régulières sont nécessaires pour éviter les erreurs, identifier les violations, et appliquer les bons protocoles. La sensibilisation continue est une exigence forte de la CNIL pour 2025.
Certification RGPD
La certification RGPD devient un avantage concurrentiel majeur en 2025. Son objectif principal : permettre aux PME et TPE de valoriser leur conformité, particulièrement pour les traitements impliquant des données personnelles externes à l’entreprise. Délivrée par des organismes certificateurs agréés selon les référentiels de la CNIL, cette certification offre un atout décisif sur un marché de plus en plus sensible aux questions de protection des données. Elle guide également les responsables de traitement dans la sélection de sous-traitants certifiés, garantissant ainsi un niveau de conformité officiellement validé.
